Ce mercredi 27 février, la sénatrice de l’UDI Chantal Jouanno, a déposée une proposition de loi visant l’interdiction des concours de mini-miss au moins de 16 ans, ainsi qu’un texte prévoyant d’interdire aux marques, de transformer les mineurs en égéries.
Chantal Jouanno n’en est pas à son premier coup d’essai, puisque en mars 2012, en pleine campagne présidentielle, elle dénonçait déjà le problème de « l’hypersexualisation » des enfants c’est à dire «la sexualisation des expressions, postures ou codes vestimentaires des enfants de moins de 12 ans, jugées trop précoces».
On se souvient également de la polémique découlant des photos mettant en scène une fillette de 10 ans dans des postures et tenues très suggestives, paru dans l’édition française de Vogue en décembre 2010.
Même si, pour ma part, ces photos sont esthétiquement très belles, elles n’en sont pas pour autant moins dérangeantes : que doit on penser de cette petite fille, déguisée en femme. Que veut elle suggérer, qu’a t’on voulu dire en « hypersexualisant » cette fillette, qui, pour bon nombre de spécialiste comme Michel Fize, sociologue au CNRS, « est très préjudiciable pour sa construction. »
Chantal Jouanno dénonce également le fait que « l’hypersexualisation » des petites filles n’est pas prise au sérieux, et cette non-action, de la part du gouvernement, ne ferait que renforcer « les stéréotypes sexistes ».
La sénatrice ne baisse pas les armes et continue à lutter pour « protéger les petites filles d’une infraction précoce de la séduction faisant reposer sur eux un primat de l’apparence préjudiciable à leur développement » et espère que bon nombre d’actions seront prises pour lutter contre l’instrumentalisation des enfants dans un but de stratégie commerciale accélérant le développement des stéréotypes sexistes et la régression féminine.
Ce combat mené par Chantal Jouanno me fait penser à la série de photographie, intitulée Little Dolls d’Alain Delorme.
Série ou collection d’images de fillettes où l’étrange vient semer le trouble dans l’image. Ces petites filles intriguent et dérangent pas leur aspect lisse et artificiel. Elles apparaissent, telles des poupées, retenues et soumises par la pression de leur mère ou des normes esthétiques voulues par l’univers publicitaire.
Je vous laisse découvrir cette série sublime et tous les autres travaux de cette artiste.
Peut être alors, devons nous plus nous pencher sur la question de la pression des parents et des espoirs qu’ils fondent sur leur « mini-eux ». Peut-être devrait t’on s’interroger sur ce qui pousse ces mères à inciter leurs jolies petites filles, à perdre leur naturel juvénile pour devenir des mini-femmes, des travesties d’adultes.
Le marketing, la publicité ont largement contribué à engendrer « l’hypersexualisation », mais l’accord parental joue également un rôle clé dans ce phénomène…
Qu’en pensez-vous ? Votre avis m’interesse, je suis peut être trop dur, alors j’aimerais votre avis
Quelques chiffres :
- 37% des filles de 11 ans avoue être à la diète
- L’intrusion précoce de la sexualité entraîne des dégâts psychologiques irréversibles dans 80 % des cas.
Un film à voir ou à revoir :
- Little Miss Sunshine de Jonathan Daton et Valérie Falis
Une télé-réalité pour tous les fans de Confessions Intimes :
- Here comes Honey BooBoo est l’histoire d’une petite fille de 7 ans, révélée dans une télé-réalité diffusée sur TLC suivant des participantes aux élections de mini-miss. Aujourd’hui, cette même chaine offre à ses téléspectateurs, la vie de cette fillette et de sa famille, largement caricaturée et qualifiée de « rednecks » (traduit par bouseux campagnards), pour le plus grand plaisir du public américain, mi-sceptique, mi-attendri.
Une jolie petite famille bien « trash », qui, outre ses recettes de famille très discutables, a très bien compris la recette de la réussite, car chaque épisode d’Here Comes Honey BooBoo est suivi par 2,3 millions de téléspectateurs.
Extrait :
Par ce que je suis sympa et que je suis sur que vous êtes curieux de voir ce que ça peut donner, je vous laisse visionner ce superbe moment de grâce…
Sujet déjà mis sur le devant de la scène dans les années 70 avec les photos de la petite Eva Ionesco par son artiste de mère… (pour rappel, cette dernière a été condamnée à verser 10 000 euros de dommages et intérêts fin 2012 à sa fille). D’ailleurs, je conseille de voir le très beau film « my little princess » sur ce sujet.
Il s’agit de voir où est la frontière entre le jeu pour l’enfant et l’obligation qu’il se donne pour faire plaisir à l’adulte (souvent le parent) surtout quand ce dernier projette ses propres rêves ou « fantasmes » sur son enfant pas assez mature pour le comprendre.
Merci pour cette info et je vais jeter un coup d’oeil à ce film
Bonsoir,
C’est un sujet très intéressant à évoquer et qui donne à réfléchir. Les questions qu’on pourrait se poser: Est-ce dû à la nouvelle génération? Cela va-t-il se banaliser? Ce qui serait très inquiétant!
Merci pour ce sujet et pour le références.
C’est surtout les parents qui ont un souci dans l’histoire, petite j’adorai piquer les talons de ma mère et prendre un petit sac à main quand on sortait et ce n’est pas pour autant que j’ai des problèmes psychologiques ! Mes parents n’ont pas encourager mes délires, ils m’ont laisser m’amuser simplement! Il faut que ça reste avant tout un jeu pour l’enfant et non pour la mère qui souhaite jouer à la poupée avec sa fille, à ce moment là fallait acheter une poupée.. Peut être faut il simplement revoir les règlements de ces concours pour éviter les abus.
Il faut laisser les enfants grandir à leurs rythmes ! Les photos où les petites filles sont habillées et maquillées en femme me gène énormenent.